L’homéopathie est une alternative à la médecine traditionnelle, et elle se veut douce et naturelle. Elle utilise en effet des souches minérales, végétales ou organiques pour développer des traitements à de nombreuses maladies. Petit arbuste de la famille des Loganiacées, l’Ignatia Amara fait partie des souches végétales les plus utilisées par cette méthode thérapeutique.

Le principe de l’homéopathie

L’homéopathie a pour objectif de traiter une maladie par l’administration de doses très diluées d’une ou plusieurs substances qui, à plus forte dose, provoqueraient chez le patient des symptômes similaires à ceux de la maladie en question. Elle fonctionne dans le respect de trois grands principes. Contrairement à la médecine classique qui se base sur le principe des contraires, l’homéopathie utilise quant à elle la similitude. Par exemple, pour traiter la fièvre, elle va utiliser la belladone, une plante dont la consommation provoque les mêmes symptômes que la fièvre. À l’inverse, avec la médecine classique, la fièvre est traitée avec un médicament ayant la propriété de faire baisser la température.

En outre, l’homéopathie utilise aussi le principe d’individualisation, ce qui signifie que les remèdes sont choisis en fonction de nombreux autres paramètres n’ayant rien à voir avec la pathologie. L’objectif est de considérer le patient dans sa globalité, en tenant compte de son mode de vie, son rythme ainsi que ses goûts et dégoûts. Ainsi, un même trouble de santé peut être traité grâce à différentes souches en fonction du profil du patient. Il faut d’ailleurs savoir que la posologie d’un médicament homéopathique ne dépend ni de l’âge ni du poids du patient.

De ce fait, avant de vous prescrire un traitement adapté, l’homéopathe que vous avez décidé de consulter va procéder à un examen complet ainsi qu’à un interrogatoire poussé. Ainsi, vous pourrez bénéficier d’un traitement individualisé.

Pour fabriquer un médicament homéopathique, il faut respecter le principe de dilution infinitésimale. Il s’agit de la méthode CH (Centésimale Hahnemannienne) qui consiste à diluer la souche de la substance active dans 99 fois son volume de liquide ou de poudre. La première dilution ainsi obtenue est appelée 1 CH. Il faut renouveler l’opération pour obtenir une dilution à 2 CH et ainsi de suite. Les médicaments homéopathiques peuvent présenter des dilutions qui vont jusqu’à 30 CH. En fonction du type de symptôme à traiter, différentes dilutions seront utilisées.

Les origines de l’Ignatia Amara

Il existe de nombreuses formes de traitement utilisant l’homéopathie à base d’Ignatia Amara, une souche issue de la fève de Saint-Ignace, qui est la graine d’un arbuste grimpant qui trouve son origine aux Philippines. C’est une plante présentant des similitudes avec le vomiquier. La graine sèche sert à préparer la teinture mère qui est riche en brucine et en alcaloïdes. L’action de ces dernières donne à Ignatia Amara des effets psychoanaleptiques.

Sous quelles formes se présente l’Ignatia Amara ?

L’Ignatia Amara en tant que souche homéopathique se présente sous de nombreuses formes. Il y a notamment les granules et les doses globules à base de saccharose et de lactose, ainsi que les gouttes et ampoules buvables. Elle peut aussi se présenter sous forme de comprimés, de poudre orale et de suppositoires.

Les autres plantes utilisées en homéopathie

Outre l’Ignatia Amara, d’autres plantes sont aussi couramment utilisées en tant que souches homéopathiques.

La belladone

Parmi les souches végétales les plus courantes, il y a la Belladone dont le principal actif est l’atropine. Sous forme de souche homéopathique, elle est utilisée pour soigner les symptômes de la fièvre ainsi que les inflammations ou les bouffées de chaleur provoquées par la ménopause.

L’arnica des montagnes

Aussi connue sous le nom de « plantes aux coups », l’arnica possède des propriétés antalgiques et anti-inflammatoires. Elle est utilisée aussi bien en homéopathie qu’en phytothérapie pour traiter les courbatures.

La bryone

Plante aux fleurs, racines blanches et aux baies rouges connues également sous l’appellation « navet du diable », la bryone n’en reste pas moins une des souches phares de l’homéopathie, où elle est prescrite pour traiter les douleurs comme les rhumatismes. Elle peut aussi être prescrite contre la toux et la fièvre s’accompagnant d’une sécheresse buccale qui entraîne une soif intense.

La noix vomique

Utilisée en homéopathie à très faible dose, la noix vomique ou Nux Vomica sert à limiter tout type d’excès, notamment d’alcool ou de nourriture. Elle permet également de soulager les symptômes d’irritabilité, de colère, d’insomnie et de constipation.

Purpurea ou angustifolia

Il s’agit d’une plante connue pour ses vertus immunitaires en phytothérapie et en homéopathie. La souche homéopathique de purpurea est prescrite aux patients souffrant d’attaques infectieuses fragilisant la réponse immunitaire.

La passiflore

Cette plante est utilisée pour lutter contre les troubles du sommeil, l’anxiété ainsi que le stress. En homéopathie, elle se présente sous forme de granules. La prise de passiflore favoriserait la détente et l’endormissement, associée à une bonne hygiène de vie et une activité physique régulière.

Le jasmin de Virginie

Le jasmin de Virginie (Gelsemium sempervirens) est une plante utilisée autrefois pour ses vertus antinévralgiques. Néanmoins, à cause de ses alcaloïdes, elle n’est plus utilisée qu’en dilutions homéopathiques pour le traitement de la fièvre. Le jasmin de Virginie est aussi considéré comme la plante homéopathique du trac.

Existe-t-il des contre-indications à l’homéopathie ?

Hormis les allergies, il n’y a pas de contre-indications à l’homéopathie. Pour rappel, les traitements homéopathiques reposent sur des souches issues de la nature. Elles peuvent être d’origine minérale, végétale ou organique. La toxicité des traitements est tout à fait exclue, car les concentrations restent infimes. En revanche, les médicaments homéopathiques à très basse dilution présentent des possibilités d’effets secondaires parce qu’ils entrent dans des zones paraphytothérapiques, voire paraallopathiques. Il faut donc faire preuve de prudence comme avec les souches à très haute dilution qui présentent un risque d’aggraver les symptômes nerveux.