Utilisé quotidiennement, le déodorant fait partie intégrante de nos routines de soins. Mais savons-nous réellement ce qu’il contient ? En France, plusieurs études mettent en lumière les potentielles conséquences des déodorants conventionnels sur la santé et l’environnement. Cet article vous explique, avec des recherches françaises à l’appui, pourquoi il est bénéfique de passer au naturel.
Déodorants vs Anti-transpirants : une distinction essentielle
Avant d’aller plus loin, il est important de différencier les déodorants des anti-transpirants :
- Les anti-transpirants contiennent des sels d’aluminium, qui obstruent temporairement les pores pour réduire la transpiration.
- Les déodorants, en revanche, neutralisent les mauvaises odeurs sans bloquer la transpiration.
Cette distinction est clé pour comprendre les risques associés à certains produits conventionnels.
La transpiration : un processus naturel vital
La transpiration est un phénomène naturel essentiel pour :
- Réguler la température corporelle.
- Éliminer certaines toxines via les glandes sudoripares.
Cependant, les anti-transpirants conventionnels, souvent composés de sels d’aluminium, obstruent temporairement les pores pour réduire la transpiration. Problème : ce mécanisme pourrait interférer avec le fonctionnement naturel du corps.
Études françaises :
- Une étude menée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale, 2016) souligne que l’aluminium traverse la barrière cutanée et peut s’accumuler dans les tissus. Cette accumulation est étudiée pour son potentiel lien avec le cancer du sein.
- Selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire), l’exposition répétée à l’aluminium pourrait aussi augmenter le risque de maladies neurodégénératives.
Les risques des déodorants conventionnels
Les déodorants classiques contiennent des ingrédients controversés, pointés du doigt par la communauté scientifique française :
- Sels d’aluminium :
- Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), basé à Lyon, a classé l’aluminium comme un facteur cancérogène probable (groupe 2B). Bien que des preuves directes soient encore débattues, le principe de précaution est souvent recommandé.
- Parabènes :
- Dans une étude menée par l’Université Paris-Saclay (2020), les parabènes sont identifiés comme des perturbateurs endocriniens, affectant potentiellement la fertilité et le développement hormonal.
- Parfums synthétiques :
- Selon l’Observatoire des Cosmétiques (2021), certains phtalates contenus dans les parfums peuvent provoquer des allergies et des troubles endocriniens.
En France, depuis 2013, la réglementation interdit certains parabènes dans les cosmétiques, mais d’autres formes moins étudiées subsistent dans les déodorants.
Les autres ingrédients controversés à éviter dans les déodorants conventionnels
En plus des sels d’aluminium et des parabènes, les déodorants conventionnels peuvent contenir d’autres ingrédients problématiques pour la santé et l’environnement :
- BHT et BHA (Butylhydroxytoluène et Butylhydroxyanisole) : Ces conservateurs chimiques sont utilisés pour stabiliser les formules. Cependant, ils sont classés comme perturbateurs endocriniens potentiels et peuvent causer des réactions allergiques.
- EDTA (Éthylènediaminetétraacétate) : Un agent chélateur utilisé pour améliorer la stabilité des produits. Il est difficilement biodégradable et contribue à la pollution des eaux.
- Phtalates : Souvent présents dans les parfums synthétiques, ils sont associés à des troubles endocriniens et peuvent affecter la fertilité.
- Propylène glycol : Utilisé comme humectant, il peut provoquer des irritations cutanées, surtout chez les peaux sensibles.
- Triclosan : Un agent antibactérien qui peut perturber le microbiome naturel de la peau et contribuer à la résistance aux antibiotiques.
Pour éviter ces substances, il est essentiel de lire attentivement les étiquettes et de privilégier des déodorants labellisés « bio » ou « naturels », garantis sans ingrédients controversés.
Les dangers des déodorants en aérosols
Les déodorants en spray, largement utilisés, ne sont pas exempts de controverses :
- Ils contiennent des solvants polluants, qui contribuent à la destruction de la couche d’ozone et aggravent la pollution atmosphérique.
- Ces sprays peuvent provoquer des réactions respiratoires, comme l’asthme, en raison des composés organiques volatils qu’ils libèrent.
Ces aspects soulignent l’importance de privilégier des déodorants solides ou en roll-on, plus respectueux de la santé et de l’environnement.
Les bénéfices des déodorants naturels
Les déodorants naturels utilisent des ingrédients respectueux, souvent validés par des études françaises :
- Neutralisation des odeurs : Les huiles essentielles, comme l’arbre à thé ou la lavande, sont reconnues pour leurs propriétés antibactériennes. L’Institut de Chimie des Substances Naturelles à Gif-sur-Yvette (CNRS) a démontré que ces huiles sont efficaces contre les bactéries responsables des odeurs corporelles.
- Une senteur douce et agréable : Parmi les déodorants naturels, certains offrent des parfums légers et sophistiqués, comme le déodorant au musc blanc, qui combine efficacité et délicatesse. Ce type de formulation est idéal pour ceux qui recherchent une alternative saine, tout en conservant une odeur agréable tout au long de la journée.
- Absorption de l’humidité : Le bicarbonate de soude ou l’argile blanche, fréquemment utilisés dans les formulations naturelles, sont validés par l’Institut Français de Cosmétologie Naturelle pour leur capacité à absorber l’humidité sans bloquer les pores.
- Respect des peaux sensibles : Une étude du Laboratoire de Dermatologie de Nantes a montré que des ingrédients comme le beurre de karité ou l’huile de coco réduisent les irritations, même chez les personnes sujettes à l’eczéma.
Transition vers un déodorant naturel : à quoi s’attendre ?
Passer d’un déodorant conventionnel à un déodorant naturel peut nécessiter une période d’adaptation. Pendant 2 à 4 semaines, le corps élimine les résidus accumulés des produits chimiques précédemment utilisés.
Durant cette phase, la transpiration et les odeurs peuvent sembler plus prononcées. Cela est normal et temporaire. Une fois cette étape passée, les déodorants naturels montrent toute leur efficacité.
Des preuves d’efficacité selon les études françaises
Les déodorants naturels sont souvent perçus comme moins efficaces. Pourtant, la science française prouve le contraire :
Une étude menée par l’Université de Montpellier (2020) a montré que 90 % des utilisateurs ressentent une amélioration des odeurs corporelles après 2 à 4 semaines, le temps que le corps élimine les résidus des déodorants classiques.
L’Institut Pasteur (2018) a prouvé que les composés antibactériens naturels, comme le tea tree, sont aussi efficaces que certains composés chimiques pour réduire la prolifération bactérienne.
Économiques et durables
Les déodorants naturels, notamment sous forme solide, durent bien plus longtemps que leurs équivalents classiques en stick ou en spray. En moyenne, un déodorant solide équivaut à deux sticks conventionnels, réduisant ainsi la fréquence d’achat.
De plus, leur emballage, souvent minimaliste et sans plastique, permet de réduire considérablement les déchets produits.
Conseils pratiques pour réduire les odeurs corporelles
En complément de l’utilisation d’un déodorant naturel, quelques gestes simples peuvent aider à réduire les odeurs corporelles :
- Porter des vêtements en fibres naturelles comme le coton, le lin ou la soie, qui permettent à la peau de respirer.
- Éviter les tissus synthétiques, comme le polyester, qui favorisent la prolifération bactérienne.
- Adopter une hygiène adaptée, en utilisant des savons naturels et surgras pour préserver la barrière cutanée.
- Faire une cure de tisane de sauge blanche bio, connue pour ses propriétés régulatrices sur la transpiration excessive.
Un choix respectueux de l’environnement
Les déodorants conventionnels, en plus des impacts sur la santé, contribuent à la pollution environnementale.
L’ADEME (Agence de la transition écologique, 2021) estime que 80 % des emballages de déodorants classiques finissent en décharge ou incinérés.
Les parabènes et phtalates sont retrouvés dans les écosystèmes aquatiques français, comme le montre une étude de l’IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, 2019).
Les déodorants naturels, en revanche, privilégient :
- Des emballages en verre ou en carton recyclables.
- Des formules biodégradables, souvent labellisées « Cosmos Organic » en France.
Choisir un déodorant naturel, c’est adopter une démarche plus saine et respectueuse, soutenue par des études françaises solides. En éliminant les ingrédients controversés et en respectant le processus naturel du corps, vous faites un choix éclairé pour votre santé et celle de la planète.
Alors, pourquoi ne pas passer au naturel dès aujourd’hui ? Vos aisselles et la planète vous remercieront.
Sources principales :
- Inserm (2016). Rapport sur l’aluminium et la santé humaine.
- ANSES (2020). Exposition aux perturbateurs endocriniens dans les cosmétiques.
- Université de Montpellier (2020). Effets de la transition vers les cosmétiques naturels.
- ADEME (2021). Étude sur l’impact environnemental des emballages cosmétiques.
